Cantigas de Santa Maria
    Même si l'instrument ici représenté est originaire de Tunisie (Zukra ou Mezoued), il s'agit bien là de ce que Guillaume de Machaut appelle au XIVe siècle une  chevrette . La peau d'une chèvre sert de réserve d'air. A une extrémité, un chalumeau double est maintenu de manière hermétique. A l'autre, un tube en roseau par où l'on souffle. Une valve ferme ce tube dès que le musicien reprend son souffle.
Pour voir et entendre une
Une page sur le Mezoued
Exemple
en MP3 ou en Real Audio

           
                       Il est bien hasardeux de retracer l'histoire de la cornemuse!  Certains la font remonter à l'Antiquité et il est certain que la technique permettant de fabriquer une chevrette  était accessible dès ces temps anciens.
                    Mais l'iconographie ne montre des représentations fiables de cornemuse qu'à partir de la fin du XIIe siècle. Il semble que l'on ait alors songé à  supprimer l'exténuant exercice de la respiration circulaire en  plaçant  la muse  à l'extrémité d'une réserve d'air retenue dans une poche étanche. Celle-ci fut d'abord faite d'une vessie animale, puis rapidement  fut remplacée par une peau animale complète formant une outre. Par la suite, le sac en cuir fut cousu, prenant des forme plus  favorables au jeu.
                     Pour tous ces instruments, le son était produit par une anche simple.
                  Souvent, dans un souci de puissance sonore, l'instrument  était doublé : les deux tuyaux de jeu émettaient les mêmes notes.

Cathédrale de Burgos - milieu du XIIIe s.

Evoluant peu à peu, cet instrument donne naissance à la
 
cornemuse  à bourdon.

Mais des instruments  rudimentaires à un seul chalumeau continuèrent à exister.

Eglise de Caudebec-en-Caux
vers 1510



Révisé le 24/02/2007