La GIGUE
     Les recherches menées ces dernières années ont désormais clairement identifié cet instrument qui a pendant longtemps posé problème.
La gigue apparaît dans l'iconographie au XII° siècle. Elle est située dans un contexte liturgique ou para-liturgique (presque toujours dans les mains de Vieillards de l'Apocalypse), à la différence de la vièle, instrument du jongleur.
 
Moradillo del Sedano 
  Cantabrie-XII° s. 

La GIGUE apparaît d'abord comme un petit instrument monoxyle à une ou deux cordes dont les possibilités devaient être  limitées.
Les gigues des "24 Vieillards de l'Apocalypse" de Saint-Pierre de Moissac sont particulièrement bien connues.

 
Archéologie musicale 
du Tympan de Moissac
 

 
 

 

 
Oloron Sainte Marie
photo: APEMUTAM
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Au XII° et XIII° siècles, l'instrument prend une forme "en 8" et développe des caractères propres:
    • taille  importante qui amène un appui "da gamba" (sur les cuisses)
    • généralement trois cordes
    •  table et fond plats
    • pas de touche : les cordes sont placées très au dessus du manche et sont crochetées par les doigts de la main gauche.
    Il se distingue donc nettement de la vièle, où les cordes sont appuyées sur la touche.
    Mais comme celle-ci, la caisse est toujours chantournée dans une épaisse planche de bois.
 

 
 
Cette gigue est très souvent associée à un autre instrument utilisé dans un contexte religieux: l'organistrum.
Comme lui, elle apparaît au début du XII° siècle et disparaît à la fin du XIII°s.
 

GIGUE réalisée par le luthier 
          OLIVIER PONT  

 Une page sur la Gigue en 8
(Site APEMUTAM)

Une page par C Rault
Article de Christian Rault dans
Archéologie et Musique
Actes du colloque des 9 et 10 février 2001
Cahiers du musée de la musique
 

20/05/2005