Cantigas de Santa Maria

Le Rbab Le Rebab Le Rebeb
La RUBEBE
   Parmi les instruments à cordes frottées d'origine orientale, le Rbab arabo-andalou tient une place à part. Certes de l'Asie centrale au Maroc, de nombreux instruments populaires ont un nom  semblable; mais celui-ci a tenu au cours des siècles un rôle central dans la musique arabo-andalouse, joué souvent par le meneur de l'ensemble.
Il apparaît à plusieurs reprises dans des enluminures ou peintures, en particulier dans les cantigas de Santa Maria.
      Creusé dans une pièce en bois, le rbab a l'aspect d'un petit luth étiré, couvert sur la partie inférieure par une peau tendue, sur la partie supérieure par une plaquette en bois (au Maroc) ou en cuivre (Tunisie). Les deux cordes, de fort diamètre, produisent un son grave et puissant. N'ayant pas de touche comme les instruments occidentaux, il demande un toucher des cordes particulier: celles-ci étaient "crochetées".
Rbab tunisien

  Même s'il apparaît avant tout dans le domaine musulman, cet instrument est souvent représenté en Occident.. Ainsi, en plein XIVe, il apparaît aux mains d'un ange musicien du portail de la cathédrale d'Albi. Il est désigné au XIIIe s. sous le nom de RUBEBE.
       L'agrandissement de cette représentation (cliquez dessus) montre les deux cordes, la taille réduite du chevalet et la table de résonance  en peau animale, mais aussi de précieuses indications sur la tenue de l'archet.
Armoire liturgique
Cathédrale d'Elne 
(Catalogne)
XIV°s. 
Au XIVe s., son évolution donne naissance à un nouvel instrument : le REBEC.
 Une page sur le Rbab

Relu le 26/05/2005