Issue de l’Apocalypse de Jean (V, 8), la représentation des 24 Vieillards de l’Apocalypse offre souvent une grande diversité d’instruments. Elle est, bien sûr, intimement liée au Jugement.
La danse
Le Moyen Âge ne fournit directement aucun texte sur la technique. L’iconographie offre des témoignages précieux pour imaginer la carole, l’estampie, certains pas comme la ruade. Beaucoup de représentations considérées comme des danseuses concernent, en réalité, des sirènes ou des acrobates. La célèbre Salomé est souvent traitée comme ces dernières en exécutant le renversement.
La musique traditionnelle
Les représentations historiées font souvent apparaître des jongleurs, artistes polyvalents pouvant jouer des instruments.
Leur apparition relève souvent de la Condmnation.
L’enseignement de la musique
L’ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE
La musique est considérée comme une science fondamentale, expliquant l’ordonnancement du monde.
La personnification de la théorie musicale
Etude de deux chapiteaux du chœur de l’abbaye de Cluny
Deux chapiteaux du chœur de l’abbaye de Cluny figurent les huit tons du chant grégorien. Ils sont actuellement exposés dans le farinier.
Voici un extrait d’un article publié par Lionel Dieu dans :
– Etudes Grégoriennes N° XXVIII – Editions de Solesmes – 2000
LE CARILLON DU QUATRIEME TON DE CLUNY

Figurant la marche, un homme âgé, moustachu aux cheveux courts, s’éloigne du troisième ton. Il tourne la tête vers le troisième ton, avec qui, il constitue le second mode. Il porte sur l’épaule droite un bâton sur lequel sont accrochées trois cloches. Tout en portant une quatrième très détériorée, la main gauche remue le battant de la troisième. Une cinquième accrochée au bras pend au niveau du coude gauche. La main droite secoue la seconde par dessus ; de larges liens figurant plutôt le cuir relient le passant des clochettes au bâton et au bras.
L’inscription nous renseigne précisément sur l’utilisation du carillon de Cluny : SUCCEDIT QUARTUS SIMILANS IN CARMINE PLANCTUS : Succède le quatrième imitant les lamentations dans le chant funèbre.
Le manuscrit de Farfa, (disciplina Farfensis, coutumes de Cluny, XIe) dit:
«Prévenus par une sonnerie, tous les frères doivent entonner le chant du Credo et se rassembler autour du mourant».
Il s’agit du tintinnabulum des morts utilisé pour inviter l’ensemble de la communauté à l’éxécution des coutumes funéraires.
La relation avec le quatrième ton se trouve le Répons Subvenite de la liturgie funéraire. C’est le chant de la mort par excellence, une adjuration pressante aux saints et aux anges, pour venir à la rencontre de l’âme libérée de ses liens corporels. Les paroles sont empruntées à la parabole du riche et du pauvre Lazare (Luc XVI, 19-31), particulièrement le verset 22 : «Or, il advint que le pauvre (mendiant) mourût et fût emporté par les anges dans le sein d’Abraham». Les différents témoins de la tradition monastique dérivés de l’ordo romain le situent aussitôt après l’expiration.