Bibliographie des membres d’APEMUTAM

LIVRES ET ARTICLES

Lionel Dieu (archéomusicologie)

Archéologie et reconstitution à Charavines-Colletière (Isère), avec Jeff Barbe et Laura de Castellet, dans L’Instrumentarium du Moyen Age, La restitution du son, sous la direction de Welleda Muller, Univers Musical, L’Harmattan, 2015.

Le paysage sonore de l’An mil, Le Journal, Isère Patrimoine N°27, septembre 2014, Lionel Dieu et Eric Verdel.

Arts et musique dans l’histoire II : Rome, Byzance, Moyen Âge Avec M. Asselineau, C Brassy, L. Soret, Editions Lugdivine, Lyon, 2010.

Them’Axe N°7 : livre, CD, DVD et Medieval kit, Instruments et musiques du Moyen Age, avec Christian Brassy et de nombreux corédacteurs, Editions Lugdivine, Lyon, 2008

De la muse à la cornemuse, avec Pierre-Alexis CABIRAN et Christian BRASSY, Histoire et images médiévales, N° 20, juin-juillet 2008.

La musique dans la sculpture romane en France, tome 1, La musique et les instruments :160 pages, 118 planches, octobre 2006 aux éditions du CDACM devenues Editions La muse.

La musique dans la sculpture romane en France, tome 2, Les musiciens : 160 pages, 118 planches, octobre 2006 aux éditions du CDACM devenues Editions La muse.

Deux flûtes de pan monoxyles, avec Pierre-Alexis Cabiran, dans L’habitat fortifié médiéval de Colletière à Charavines et le lac de Paladru (Isère), rapport de fouilles 2006.

L’évolution de la vièle dans la sculpture romane en France – communication au colloque MedRen le 13 juillet 2005 à l’université de Tours, 141 pages.

Note sur l’appeau n° 7285 (J. Barbe, P. Catanes et L. Dieu), dans Rapport de fouilles de Charavines 2009.

La trompe du château de Bressieux (isère) dans DARA (Document d’archéologie en Rhône-Alpes), Le Château de Bressieux, collectif dirigé par Yvonne Harlé-Sambet et Raymond Moyroud, 2009.

La dénonciation de la croyance naturaliste dans la sculpture romane, dans Histoire et images médiévales n° 9 – Aout-Septembre 2006.

De la signification des symboles, Le portail roman d’Aulnay dans Histoire et images médiévales n° 3 – Aout-Septembre 2005.

Le tympan de Saint-Ursin de Bourges, dans Histoire Médiévale n° 61, janvier 2005.

Avant et après les muses de Charavines, hypothèses sur l’évolution des instruments à anches simples, avec Pierre-Alexis CABIRAN et Christian BRASSY, Rapport triennal des fouilles de Charavines, octobre 2004.

La dénonciation de l’amour courtois dans la sculpture romane, dans Histoire Médiévale n° 51, mars 2004.

Les muses médiévales, dans Histoire Médiévale n° 45, avec Pierre-Alexis Cabiran, octobre 2003, les instruments à vent de Charavines, comparaisons iconographiques et reconstitutions.

David, maître de la musique céleste, dans Histoire Médiévale n° 42, juin 2003, une analyse du chapiteau de Boscherville.

Les muses de Charavines-Colletière, avec Pierre-Alexis Cabiran, dans rapport triennal de fouilles de Charavines, décembre 2001.

La musique ecclésiastique sur les chapiteaux de Cluny, 2000, dans Etudes Grégoriennes N° XXVIII des Editions de Solesmes, illustrations dessinées par Béranger DIRAND-DIEU.

Cors et trompes en terre au Moyen Âge, dans Archéologia , mars 1999, 18 illustrations.

Olifants, cors et trompes dans les fouilles médiévales et la sculpture romane, actualisation de la recherche au regard des nouvelles découvertes archéologiques, communication aux 5e rencontres d’archéologie médiévale de Lyon, publication dans Pages d’archéologie médiévale en Rhône-Alpes V / VI-2003.

La musique romaine antique, 1985, revue Musique Ancienne N° 21.

A Rome, Musique pour les Dieux, Notre Histoire N° 123.

Ainsi chantaient les premiers Chrétiens, Notre Histoire N° 130.

Charlemagne invente le « Grégorien », Notre Histoire N° 140.

D’où vient le lièvre de Pâques ?, Notre Histoire N° 144.

A Cluny, des chapiteaux qui chantent, Notre Histoire N° 152.

Une leçon de musique au Moyen Âge, Notre Histoire N° 158.
Etude d’un chapiteau de l’église Saint-Lazare d’Autun.

La musique ecclésiastique sur les chapiteaux de Cluny, 1996, revue annuelle de l’Académie de Villefranche-en-Beaujolais.

Cors et trompes en terre dans les fouilles médiévales avril 1999, 11 pages, 18 illustrations, dans PASTEL, la revue du conservatoire occitan, avril 1999.

Bibliographie de Lionel Dieu concernant l’époque baroque, la guitare et les sonnailles

Entretiens avec Abel Carlevaro, 1989, Les cahiers de la guitare N° 37.

Comment jouer la danse baroque française, 1994, Les cahiers de la guitare N° 43.

Le Manuscrit de Boucard, un manuscrit inconnu du Persée de Lully révèle la mise en scène et l’utilisation du théâtre en machine, Ostinato Rigore, octobre1997.

Les 24 passacailles de Bartolotti, premier enchaînement du cycle complet des tonalités dans le système tonal.
Découverte essentielle qui révolutionne les idées sur l’évolution de l’écriture puisqu’elle prouve qu’elle ne s’effectua pas par l’intermédiaire du clavier, mais par celui des cordes pincées ; elle déplace la date de l’utilisation systématique du système de modulation et de l’ouverture vers la dominante de 1660 à 1629.
Ces découvertes furent rendues possibles grâce à la capacité à lire les tablatures baroques, système d’écriture inconnu des musicologues et professeurs d’écriture qui pratiquent toujours le clavier.
Etude disponible sur internet en cliquant ce lien Bartolotti.

La danse baroque française, co-rédaction avec Véronique Elouard
Notation musicale moderne d’œuvres de Lully chorégraphiées par Louis-Guillaume Pécour, avec explications sur la manière de jouer les danses ; en ligne sur Calameo

Les compositions pour guitare de Lionel DIEU sont disponibles aux Editions Leduc Notissimo.

Les sonnailles
Jean-Claude Roc – Lionel Dieu, Sainte-Anastasie, Les cloches de l’église romanes, Histoire et Patrimoine, Saint-Flour, 2020. L’étude de la dynastie Blacet de Saint-Etienne.

Françoise Barraud et Lionel Dieu, Osmond – Dubois fondeur de cloches du roi, 84 pages, Histoire et Patrimoine, Saint-Flour 2020

– Françoise Barraud et Lionel Dieu, La diaspora des Dubois, fondeurs du Puy et d’ailleurs, 21 pages, Les Dubois à Lyon, Bordeaux, Paris et Osmond-Dubois
Bulletin historique de de la Société Académique du Puy-en-Velay et de la Haute-Loire, tome XCV, année 2019 , A commander : 25 €.

Notes pour une généalogie des Dubois, fondeurs du Puy et d’ailleurs (XVIe – XIXe siècles), avec Françoise Barraud, Jean Mourier, Bernard Sanial dans
Bulletin de la société académique de Puy-En-Velay, 2017

La diaspora des Dubois, fondeurs du Puy et d’ailleurs, avec Françoise Barraud, dans Bulletin de la société académique de Puy-En-Velay, 2019

Photothèque

Photothèque et bases de données
APEMUTAM dispose d’une photothèque exceptionnelle proposant :

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– l’ensemble des documents musicaux sculptés en France pendant la période romane
– l’ensemble des cloches du Moyen Âge conservées en France
– plusieurs centaines de représentations d’instruments, peintes ou sculptées, dans le patrimoine médiéval de France et d’Espagne.

Celles-ci sont classées dans des bases de données.

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Sites des membres d’APEMUTAM


diabolus

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[Diabolus in musica] : Musique médiévale, direction Nicolas Sansarlat.


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Olivier PONT : Vièles et violons


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Nelly POIDEVIN : Archetière


Patrick Kersalé : Musiques du monde, chaîne Youtube
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Denis Vanderhaeghen, alias VERCOQUIN : Musicien, comédien



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André Bonjour : Instrumentarium de Chartres



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Jeff BARBE : Flûtes à perces naturelles


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Pierre-Alexis Cabiran : Frestels, muses, cornemuses et lyres médiévales


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Hubert Dufour : Vièles et violes


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Pierre Catanes : Sifflets en terre cuite


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Evelyne MOSER, dite PEYRONELLE : musicienne



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Guiseppe Severini


Christian Brassy : Instruments pour jouer les musiques du Moyen Age


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L’organistrum

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L’ORGANISTRUM

Instrument savant destiné à l’enseignement, l’organistrum regroupe un grand nombre de nouveautés technologiques.

Il matérialise deux inventions importantes : l’archet perpétuel, la roue, et le clavier adapté à un instrument à cordes.

Ces innovations, attestées à partir de l’an 1100, sont une réponse nouvelle aux besoins de diffusion de l’apprentissage du chant religieux. L’archet perpétuel permet de donner sans interruption la basse soutenant les longs mélismes.

Les trois cordes permettent les formes de polyphonies romanes : l’organum ou diaphonie, encore appelée déchant.

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Son accord est basé sur des écarts quinte et octave. G D G
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(accord relatif)

Le clavier, disposé selon les intervalles attribués à Pythagore, permet de chanter une mélodie inconnue à partir du moment où elle est écrite.

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Deux musiciens étaient nécessaire pour pouvoir en jouer.
Le principe de fonctionnement du clavier, par translation, exigeait une main par note émise. L’un tournait la manivelle actionnant la roue, tandis que l’autre agissait de ses deux mains sur le clavier.

La polyphonie

Le chant n’était utilisé que comme partie intégrante de la liturgie ; les chantres se soucièrent de l’efficacité pédagogique et se donnèrent des inventions techniques remarquables.

Au sein de l’Eglise, les craintes réitérées au cours des siècles par les censeurs se réalisèrent, le caractère esthétique de la musique prit le pas sur la louange divine. L’invention qui révolutionna la musique et ouvrit l’ère des compositeurs fut la polyphonie, l’art de chanter à plusieurs voix. Ce fut d’abord un phénomène très marginal de pratiques expérimentale. Encore au XIe siècle, Jean Cotton d’Affligem craignait d’ennuyer le lecteur s’il en parlait, et précisait « les uns font d’une façon, les autres différemment ».
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Au début du Xe siècle, la Musica Enchiriadis donna un exemple de diaphonie. Ogier retrouve les sensations de Paul de Samosate et remarque l’harmonie convenable de diverses voix lorsque les hommes, les femmes et les enfants croient chanter à l’unisson et exécutent l’octave et la double octave. Ce sont là des redécouvertes, les Grecs admettaient déjà trois intervalles consonants (l’octave, la quinte et la quarte), auxquels ils adjoignaient deux douces dissonances (les tierces et les sixtes majeures). L’auteur appelle cette diaphonie Organum, elle consiste en une marche parallèle de voix distantes d’une quarte, soit en l’ajout d’une voix organale sous le chant principal, une voix de basse dirait-on aujourd’hui.
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Après la Musica Enrichiriadis, aucun traité ne parla plus d’organum avant Gui d’Arezzo (1025). Un exemple du chapitre XIX du Micrologus montrait l’évolution par rapport à son prédécesseur et préfigurait l’avenir, en utilisant la voix principale comme basse. L’école de l’abbaye Saint-Martial-de-Limoges utilisera ce principe pour l’organum fleuri, technique polyvocale dans laquelle le chantre exécutait des guirlandes d’ornements au-dessus du chant. Mais la pratique de l’organum est clairement attestée dans le coutumier de Thierry qui séjourna à Fleury avant 1002 : « Aux grandes fêtes, chaque répons est chanté par deux frères. Le douzième est chanté par quatre frères en aube et chape en haut des degrés, deux d’entre eux, comme des élèves s’en tiennent au chant ordinaire, les deux autres comme des maîtres, se tiennent par derrière et font l’accompagnement, on les appelle organistes (c’est-à-dire ceux qui chantent la voix organale). Et la France se glorifie volontiers de cette sorte de chant tandis que l’Allemagne (Thierry est Allemand) le refuse stupidement. »

À la fin du XIIe siècle, l’organum se généralisa avec l’école de Notre-Dame (Ars antiqua). L’ère de la monodie et de l’arc en plein cintre céda la place ; les polyphonies de Léonin et celles à 3 ou 4 voix de Pérotin résonnèrent désormais sous des voûtes gothiques.

Photos et reconstitutions : Christian Rault